Le Camp de concentration Croix-Rouge à Niš a été établi par les Allemands en septembre 1941. Dans le camp était détenu des patriotes, sans prendre en compte les tendances politiques, comme un grand nombre de Juifs et Roms. De plus de 30.000 personnes détenues dans le camp, plus de 10.000 furent exécutées à Bubanj, et un grand nombre internés en Autriche, Allemagne, Pologne et Norvège où ils furent en travail forcé. Les tortures, abus, exécutions et conditions de séjour intolérables, le froid, la famine ont été systématiquement et statistiquement appliqués contre les gens ordinaires dont la plus grande faute fut celle d’être Serbe, Juif ou Rom. Mais, ni la grande torture ne peut détruire l’esprit humain et le désir de la liberté. Un groupe de 147 détenus attaquèrent mains nues le 12 février 1942 les gardes et essayèrent une percée du camp. 105 y ont réussi dans cet essai, alors que 42 laissèrent leur vie sur les fils du camp. Ceci fut la première évasion organisée d’un camp dans l’Europe asservie.
Les Allemands intensifièrent la terreur dans le camp ce qui leur servaient pour les idées les plus sombres que l’esprit humain pouvait concevoir jusqu’au 14 septembre 1944, quand, un mois après la libération de Niš, ils quittèrent le camp.
Après la guerre, un matériel volumineux a été rassemblé qui comprend des documents, papiers d’identité, armes, objets personnels et photographies des détenus. Dans le bâtiment du camp, au 25ème anniversaire de l’évasion de détenus, le 12 février 1967, fut ouvert le Musée Mémorial « 12 Février », comme une mémoire éternelle de la souffrance et de la résistance héroïque. Les crimes ne doivent jamais être oubliés.